EXTRAITS love you tender

 

Claire :

Tu es sûr de vouloir y aller ?  (…) Ça fait quand même trois ans que tous les 16 août tu vas à Memphis sur la tombe d’Elvis, ce n’est pas un peu ridicule à ton âge ?

Jean-Paul :

D’abord, il n’y a pas d’âge pour aimer Elvis et ce n’est pas ridicule de se retrouver avec des gens qui ont la même passion au même endroit. Tu vas bien tous les ans à la Toussaint au cimetière pour voir la tombe de ta mère.

Claire :

Et alors ? Je l’aime ma mère.

Jean-Paul :

Ce n’est pas la question, mais je te rappelle qu’elle n’est pas encore morte ta mère !

Claire :

Je sais, mais je m’entraîne !  Je me dis que si je pleure un peu chaque année, je pleurerai moins le jour J.

≈ ≈ ≈ ≈ ≈

Jessica :

Pourquoi tu m’aimes ?

Jean-Paul :

Pourquoi, je t’aime ?… Ça ne s’explique pas. Je t’aime, c’est tout. Et toi qu’est-ce qui t’a plu en moi la première fois ?

Jessica :

Je t’ai trouvé mignon, tu avais l’air perdu. Et puis tu es le seul qui ne m’ait pas draguée, alors du coup…

Jean-Paul :

J’en avais envie, mais j’étais trop timide pour oser t’aborder. Je suis du genre à laisser venir les filles. C’est sûr, avant toi, je les ai plutôt regardées partir !

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Jean-Paul :

Mais j’ai réfléchi à votre histoire vous savez… Si j’étais le tueur, vous croyez que j’aurais laissé le mot de ma main sur la victime ?

Inspecteur Grinberg :

Vous progressez, vous reconnaissez que le mot retrouvé sur la victime est de vous !

Jean-Paul :

Mais non !! Je dis juste que c’est une preuve trop grosse pour être vraie ! Aucun tueur n’aurait été suffisamment stupide pour laisser sur sa victime une lettre avec sa propre écriture… Une lettre qui l’accuserait directement en plus !

Inspecteur Grinberg :

Vous êtes très intelligent Monsieur Troller. Vous voulez ma version ? Je pense, pour ma part, que vous avez fait exprès… La meilleure façon de vous innocenter, enfin à votre idée, était d’essayer de nous faire croire que vous étiez coupable à cause d’une preuve aussi grossière en effet…  Mais ça ne marche pas, de toutes façons, il y a pas que cette lettre qui vous accable… Il y a tellement d’évidences contre vous.

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Jean-Paul :

Mais tu es un grand malade !

Fabien :

Ne me flatte pas !

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Inspecteur Grinberg :

Vous aurez à faire à un juge d’instruction bientôt, vous lui direz ce que vous voulez, moi j’en ai marre, je vais aller à la pèche ; les brochets et les perches m’attendent depuis trop longtemps ! J’ai l’accord du procureur, vous partez immédiatement pour la maison d’arrêt ; il est 21h30, vous avez de la chance, Bonneville by night est très joli.    Je serai très heureux de ne plus vous voir !