NOTES D’INTENTION de l’Auteur :
L’idée n’a pas été d’adapter le Don Quichotte de Cervantès à la lettre, mais plutôt de s’inspirer des personnages, de leurs caractères tels que l’auteur a choisi de les présenter, et d’essayer de comprendre leurs motivations. C’est cet angle-là qui m’a intéressé. J’ai choisi de raconter ce qui n’est pas écrit dans le roman, en répondant notamment à cette question : Pourquoi un vieil homme décide-t-il de partir à l’aventure « si tard » ? Quel a été le moteur d’une telle décision ? L’influence de ses lectures sûrement. D’où l’idée d’imaginer ce qu’aurait pu être la rencontre chimérique et fantaisiste de Don Alonso Quijano avec le Chevalier Amadis de Gaule, le héros de ses chers livres de chevalerie.
Finalement, Don Quijano veut devenir Don Quichotte pour être comme son modèle. Il veut jouer à être son héros comme un enfant qui mettrait la panoplie qu’il a commandé pour Noël. Et comme n’importe quel enfant, il va dans la rue pour jouer avec ses copains.
- « Je serais le Chevalier Amadis et toi mon écuyer… »
- « Et pourquoi c’est toujours toi qui fais le chevalier ? »
- « Parce que. »
Dans « l’homme qui voulut être Don Quichotte » il y a aussi des moulins/géants comment faire sans ? On y retrouve Dulcinée évidemment, ce serait dommage de s’en priver. Dans cette pièce, il manquera forcément des scènes que les fidèles attendent (Don Quichotte vit tellement de choses) ou peut-être d’autres en trop (des libertés qui choqueront peut-être les mêmes fidèles) ; par exemple ‘le chevalier de la blanche lune’ et celui ‘aux miroirs’ fusionnent pour partager un message qu’ils avaient finalement presqu’en commun.
En Espagnol « mancha » veut aussi dire « tâche », comme celle qu’on peut avoir sur l’honneur. En nommant son héros Don Quichotte de la Mancha, Cervantès a fait un jeu de mot entre la province où vit son personnage et la tâche d’honneur ; ce n’est pas un hasard et forcément, il fallait s’en inspirer. S’inspirer également de sa liberté…
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